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Infections urinaires (IU) et sondage intermittent

Le sondage intermittent a pour objectif d’assurer une vidange complète de la vessie, à basse pression, pour prévenir les infections urinaires et réduire les complications vésico-rénales liées aux dysfonctionnements de la vessie et des sphincters. Il s’agit de la méthode de référence de drainage des urines en cas de rétention urinaire ou de vidange vésicale incomplète, quelle qu’en soit l’étiologie. Elle permet une protection optimale du haut appareil urinaire en réduisant les complications liées à la rétention1.

Cependant, les infections urinaires restent le défi majeur des patients sous sondage intermittent et ont un retentissement important tout au long de leur vie. En effet, 84% de ces patients déclarent être préoccupés par les infections urinaires2.

DIAGNOSTIC DES INFECTIONS URINAIRES SYMPTOMATIQUES

Le diagnostic des infections urinaires symptomatiques est porté, chez les personnes qui se sondent, devant l’association d’un ECBU positif à des signes cliniques évocateurs tels que :


-Aggravation brutale ou apparition de symptômes urinaires (pollakiurie, fuites, impériosité, dysurie),
-Brûlures aux sondages ou douleur pelvienne ou lombaire,
-Hématurie sans autre cause apparente,
-Urines purulentes, uniquement si cela persiste après 72 heures d’augmentation des apports hydriques,
-Majoration de la spasticité ou de l’hyperréflexie autonome chez les patients neurologiques,
-Fièvre sans autre cause identifiée.

Le diagnostic d’infection urinaire est souvent surestimé. ​ En particulier, la seule présence d’urines épaisses, colorées ou malodorantes justifie simplement l’augmentation des apports hydriques et du nombre des sondages afin de chasser les bactéries présentes dans les urines, plutôt qu’un traitement antibiotique d’emblée.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Chez les patients neurologiques :

  • les complications urinaires dont les infections urinaires représentent la 1ère cause de réhospitalisation pour les tétraplégiques3,
  • les infections urinaires sont la cause de 14% des admissions en urgence chez les patients SEP4.

Pour ces patients, il est donc essentiel de diagnostiquer et suivre leur dysfonctionnement vésico-sphinctérien et de proposer le sondage intermittent lorsque cela est nécessaire.

Dans trois courtes vidéos, le Docteur Bénédicte Reiss, médecin MPR neurologique au CHU de Nantes, nous rappelle l’historique des autosondages intermittents propres et en quoi ils sont le gold standard dans la prise en charge des vessies neurologiques. Elle nous présente également les facteurs de risque des infection urinaires liés à l’état neurologique du patient mais aussi liés à la technique du sondage intermittent pour finir par nous proposer un algorithme de prise en charge.

Session 1

- La situation avant les autosondages intermittents propres

Durée : 14min52

Session 2

- Définition d’une infection urinaire

- Facteurs de risque liés à l’état du patient

Durée : 20min10

Session 3

- Facteurs de risque liés aux autosondages intermittents

- Algorithme de prise en charge

Durée : 11min48

Prèsde 50% des patients sous sondage intermittent déclarent que les infections urinaires sont leur plus grande préoccupation2.

Le Docteur Caroline Thuillier, chirurgien urologue au CHU de Grenoble, et Anne-Sophie Para, infirmière en service d’urologie au CHU de Grenoble, ont coanimé, lors du congrès 2022 de l’Association Française d’Urologie, un symposium interactif portant sur une problématique fréquente : les infections urinaires chez les patients non neurologiques sous sondage intermittent. En se basant sur deux cas cliniques, elles abordent les facteurs de risque et la prévention des infections urinaires chez ces patients.

Symposium Coloplast Congrès AFU Novembre 2022

PARTIE 1

Durée : 26min39

Symposium Coloplast Congrès AFU Novembre 2022

PARTIE 2

Durée : 24min35

Références

1.Phé V, Denys P. et al. L'apprentissage des autosondages propres intermittents chez l'adulte : un bon exemple d'éducation thérapeutique. Progrès en Urologie. 2013 March; 23(1): F2-F6.

2.Coloplast, IC user survey, 2016, Data on file (PM-06287), N=2942.

3.Klotz R et al. The Tetrafigap Survey on the long-term outcome of tetraplegic spinal cord injured persons: Part III. Spinal Cord. 2002 Sep;40(9):457-67. 

4.Thomas S. Understanding patient pathways and the impact of emergency admissions in MS & Parkinson’s disease. NHIS 2014. PowerPoint Presentation (networks.nhs.uk)